La Nécromancie
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La Nécromancie désigne, à l'origine, l’interrogation, dans un but de divination, des personnes décédées afin de communiquer avec les vivants. Cette Science est présente depuis la plus haute antiquité humaine, certainement dès les premiers besoins humains de revoir l'être avec qui l'on a partagé la vie, nous quitter. Cela a donc conduit à la recherche de d'une communication, au moins sporadique, pour, non seulement se réconforter, mais aussi s'assurer que l'être parti pouvait toujours être présent... Le mot nécromancie vient du latin necromantia par le grec "nekrós" (mort), et "manteía" (divination). Une autre signification subsidiaire se remarque dans une forme alternative et archaïque du mot "nigromancie", venant d’une étymologie populaire fondée sur le latin "niger" (noir), où on acquiert la force magique de pouvoirs ténébreux en se servant de cadavres. Le nécromancien obtiendrait ainsi des pouvoirs sur la vie et la mort, dans un sens le plus large, alors qu'initialement, il s'agissait uniquement de divination, mais, dans la culture populaire, le terme s'est adapté et le nécromancien s'est vu aussi capable de causer la mort comme d'animer un cadavre sans pour autant lui redonner vie. La Nécromancie était la forme la plus importante de la Divination chez les peuples anciens, et a donc aussi été répandue parmi les peuples de Chaldée, en particulier parmi les Sabéens ou les adorateurs des étoiles, d’Étrurie et de Babylonie. En Afrique, les rites nécromantiques étaient fortement interdits car la Nécromancie était regardée comme de la sorcellerie, qui était bannie de toutes les sociétés africaines anciennes.
À travers les âges et les Traditions donc, l'Homme a toujours accordé une place importante au culte des morts, et cela va des simples funérailles à l'entretien de la mémoire du défunt, jusqu'à la conservation de son corps momifié en philosophant sur la possible résurrection de son âme, en vue de la réintégration de son corps physique. Ceci démontre bien la haute antiquité de la certitude en la survie de la vie humaine au-delà de la mort physique. Il ne fait donc aucun doute, en regard des milliers d'années de Traditions mondiales, que l'âme humaine (ou ce qu'on considre comme ainsi), cette étincelle divine en nous, cette conscience au-delà de notre conscience physique, ce petit "quelque chose" qui fait que nous sommes nous et pas quelqu'un ou quelque chose d'autre, continue de vivre après la mort du corps physique et de tous ses composants. Notre Ordre accorde une place importante aux morts car ils sont des intermédiaires utiles, conscients et clairvoyants entre notre monde physique et le monde spirituel, ainsi qu'une source d'informations diverses. Leur position d'humains leur permet de mieux comprendre nos préoccupations, et c'est grâce à cette compréhension qu'ils peuvent nous donner la solution adéquate en combinant leur réalité de l'au-delà avec celle de notre monde physique puisque, mieux que nous vivants, ils connaissent désormais les deux Vérités, les deux Demeures. C'est pour cela que nous faisons appel à eux. Cet appel ne constitue aucunement un culte des morts dans lequel le mort ne participe pas, ne s'exprime pas, mais il s'agit d'une communication active où les deux parties interagissent en toute conscience et connaissance de cause. Cette sorte de communication est appelée "Haute Nécromancie".
Dans cette Haute Nécromancie, on a affaire à deux types d’Esprits : les élémentaires (humains décédés) et les Esprits non-humains. Ces deux types d'Esprits interviennent selon le travail qu'on accomplit. Les Esprits humains sont ceux qu'on sollicite exclusivement, mais ils sont soumis aux Esprits non-humains. Pour entrer en contact avec ces Esprits et travailler avec eux de manière efficace, on se sert d'un schéma préconçu tel qu'un pantacle qu'on dessine à même le sol car il s'agit d'Esprits terrestres humains, habitant généralement les cimetières, ou, en tous cas, se servant de ces lieux pour se manifester de manière tangiblement spirituelle. Néanmoins, ils peuvent être appelés directement chez soi, et c’est cela que préconise notre Ordre. Un Esprit humain qui participe à la Haute Nécromancie, est celui qui a gardé sa conscience cérébrale, donc celle de notre monde, intacte au-delà de la mort physique. Il a donc, par cela, gardé ses habitudes acquises lors de la vie terrestre, et il n'est pas rare que ces habitudes, devenues un caractère par-delà la mort, se manifestent de manière permanente lors des échanges qu'on peut avoir avec lui. La Haute Nécromancie a ses propres règles et principes qui n'ont rien de commun avec les règles et les principes de l'Occultisme officiellement répandu, ou avec la Nécromancie telle qu'en parlent les livres occidentaux.
En ce qui concerne la Nécromancie enseignée dans notre Ordre, elle tire son origine, bien évidemment, dans la Magie pratique syncrétique qui s'articule, principalement, autour de trois Voies (Catholicisme, Hindouisme et Animisme Kongo) qui se manifestent, dans le paysage Kongo, par ce qu'on appelle "Gagner Dangereux", "Nyenze", "Sorcellerie pratique" et "Satanage". On trouve donc dans cette Nécromancie, un mélange de Satanisme particulier dont les pratiques ne sont révélées que de bouche à oreille et entre initiés, et de Spiritisme. Dans ce cadre précité, il est constant de voir les thèmes basiques connus tels que "666", "satan", "diable", "démon", etc... L'étudiant habitué aux méthodes occidentales sur la Nécromancie, sera étonné de la facilité avec laquelle les trépassés se manifestent et communiquent, mais aussi la complexité du monde des morts et leur façon de concevoir le monde des vivants qu'ils ont laissé. C'est donc un monde à part dont les lois et la morale prévalent sur celles de notre monde, et peuvent lui être totalement opposées. C'est donc une Voie qui demande beaucoup de courage, d'ouverture d'esprit et un sang-froid à toute épreuve...
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